LE SYNDROME ET LA MALADIE NAVICULAIRE : QU’EST CE QUE C’EST, COMMENT LA PRÉVENIR, COMMENT LA TRAITER ?
QU’EST -CE QUE C’EST ?
Le syndrome ou la maladie naviculaire est une affection atteignant l’arrière du pied du cheval, plus précisément la zone de l'appareil « podotrochléaire », une zone charnière située au niveau de l’articulation entre la 2ème phalange, la 3ème phalange et l’os sésamoïde distal, aussi appelé os naviculaire.
On distingue le syndrome de la maladie naviculaire de la façon suivante :
- lorsqu’il y a « maladie naviculaire » : il y a des atteintes visibles sur radiographie de l’os naviculaire, le cheval boite d'un ou des deux antérieurs de façon régulière.
- lorsqu’il y a « syndrome naviculaire » : le cheval présente une gêne à l’arrière du pied, provoquant des boiteries intermittentes voire constantes, il répond aux pressions de la pince à sonder dans la région podotrochléaire, mais il n’y a pas d’atteintes visibles sur l’os naviculaire aux radiographies. Aujourd'hui, on désigne le syndrome naviculaire par le nom plus approprié de "syndrome podotrochléaire".
Il est intéressant de noter qu’un cheval présentant des lésions sur l’os naviculaire peut ne présenter aucune boiterie, et un cheval ne présentant aucune lésion de l’os naviculaire peut présenter des boiteries symptomatiques du « syndrome » naviculaire.
Mais pourquoi ?
Tout simplement parce que les causes et les processus de détériorations physiologiques de la « maladie » naviculaire ont été pendant très longtemps mal compris.
Dès les années 70, le docteur vétérinaire James Rooney (USA) (1) publie le résultat de ses recherches basées sur la dissection de plusieurs centaines de pieds de chevaux : il s’aperçoit que lorsqu’il y a des atteintes à l’os naviculaire (détérioration, remodelage), les fibro-cartilages présents autour du tendon fléchisseur profond et de l’os naviculaire sont systématiquement endommagés ; autrement dit, pas un cheval n’a d’atteinte visible à l’os naviculaire sans que les tissus mous entourant l’os n’aient d’abord été atteints.
Pourtant, cette découverte n’empêche pas la théorie « de la maladie dégénérative » de se développer au sein de la communauté vétérinaire, qui soutient qu’un défaut d’ordre génétique favoriserait d’abord l’apparition de modifications sur l’os naviculaire, et que ce seraient ces modifications sur l’os naviculaire, le rendant rugueux, qui endommageraient ensuite la capsule articulaire et le tendon fléchisseur profond par frottement. Et ce serait pourquoi les chevaux atteints de la maladie naviculaire auraient tendance à poser leur pied pince en premier, afin d'éviter le frottement du naviculaire sur le tendon fléchisseur profond.
Ceci n’a absolument pas de sens d’un point de vue biomécanique quand on comprend le mécanisme du pied (poser en pince amplifie la tension sur le tendon fléchisseur profond, voir ci-dessous), ni d’un point de vu physiologique, quand on comprend le séquençage des atteintes physiologiques sur un organisme vivant (lorsqu’il y a un processus d’usure dégénérative, ce sont toujours les tissus mous qui sont atteints en premiers, puis les os en derniers).
Mais pourquoi ?
Tout simplement parce que les causes et les processus de détériorations physiologiques de la « maladie » naviculaire ont été pendant très longtemps mal compris.
Dès les années 70, le docteur vétérinaire James Rooney (USA) (1) publie le résultat de ses recherches basées sur la dissection de plusieurs centaines de pieds de chevaux : il s’aperçoit que lorsqu’il y a des atteintes à l’os naviculaire (détérioration, remodelage), les fibro-cartilages présents autour du tendon fléchisseur profond et de l’os naviculaire sont systématiquement endommagés ; autrement dit, pas un cheval n’a d’atteinte visible à l’os naviculaire sans que les tissus mous entourant l’os n’aient d’abord été atteints.
Pourtant, cette découverte n’empêche pas la théorie « de la maladie dégénérative » de se développer au sein de la communauté vétérinaire, qui soutient qu’un défaut d’ordre génétique favoriserait d’abord l’apparition de modifications sur l’os naviculaire, et que ce seraient ces modifications sur l’os naviculaire, le rendant rugueux, qui endommageraient ensuite la capsule articulaire et le tendon fléchisseur profond par frottement. Et ce serait pourquoi les chevaux atteints de la maladie naviculaire auraient tendance à poser leur pied pince en premier, afin d'éviter le frottement du naviculaire sur le tendon fléchisseur profond.
Ceci n’a absolument pas de sens d’un point de vue biomécanique quand on comprend le mécanisme du pied (poser en pince amplifie la tension sur le tendon fléchisseur profond, voir ci-dessous), ni d’un point de vu physiologique, quand on comprend le séquençage des atteintes physiologiques sur un organisme vivant (lorsqu’il y a un processus d’usure dégénérative, ce sont toujours les tissus mous qui sont atteints en premiers, puis les os en derniers).
Il semblerait plutôt qu'il y ait un ensemble de facteurs favorisant l'apparition du syndrome podotrochléaire:
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Aussi, il semblerait plutôt que le processus dégénératif et les atteintes physiologiques possibles de l'arrière du pied arrivent comme suit:
Un excès de tension et/ou un écrasement permanent de l'appareil podotrochléaire, vont provoquer, en premier lieu:
En deuxième lieu:
Un excès de tension et/ou un écrasement permanent de l'appareil podotrochléaire, vont provoquer, en premier lieu:
- Un tiraillement excessif sur un ou plusieurs des 3 ligaments qui soutiennent directement l'os naviculaire ou des 14 autres qui se situent à proximité, dans la zone podotrochléaire, provoquant une inflammation et/ou une lésion traumatique de ceux-ci (desmite).
- Une diminution de l'afflux sanguin par compression des artères digitales palmaires, provoquée par l'inflammation de la zone podotrochléaire. Ceci provoque une diminution du potentiel régénératif des zones lésées.
- Un épaississement de la gaine du tendon fléchisseur profond au niveau de sa zone de coulissement avec le naviculaire, pouvant entrainer une calcification de celle-ci, le rendant rugueux. Une tendinite au niveau de la partie distale du tendon fléchisseur profond est aussi possible.
- Une bursite (inflammation de la bourse du naviculaire = poche synoviale située entre le tendon fléchisseur profond et la surface de coulissement du naviculaire, et/ ou de la poche synoviale articulaire avec la 2ème phalange).
En deuxième lieu:
- Un aplatissement et une érosion du cartilage entourant l'os naviculaire.
- Une érosion (ostéolyse) et/ou une remodélisation de l'os naviculaire (fossettes, fractures par avulsion, kystes...).
La séquence de dégradation physiologique affecte toujours en premier lieu les tissus mous (ligaments, tendons, tissus conjonctifs, bourses synoviales, cartilages etc...), et en dernier lieu les tissus durs que sont les os.
Lorsque l'on fait des radiographies et que l'on découvre une atteinte visible à l'os naviculaire, on arrive en fait bien après "le début de l'incendie", et ce que l'on voit à la radiographie ne sont que les "cendres" de celui-ci. Le problème de base qui a généré l'inflammation et a fini par provoquer des atteintes visibles au naviculaire avait en fait déjà démarré depuis des semaines, des mois, voire des années.
Suivant les atteintes qu'a subies l'os naviculaire, il est tout à fait probable que le cheval ne soit plus ou pas du tout boiteux, du moment que la cause originale de l'inflammation ait été stoppée à temps et que les tissus lésés aient pu se régénérer. C'est pourquoi on trouve des chevaux présentant des atteintes visibles de l'os naviculaire à la radio mais ne présentant aucune boiterie.
Le traitement efficace d'un syndrome podotrochléaire va donc résider dans la précocité et la précision du diagnostic.
Lorsque l'on fait des radiographies et que l'on découvre une atteinte visible à l'os naviculaire, on arrive en fait bien après "le début de l'incendie", et ce que l'on voit à la radiographie ne sont que les "cendres" de celui-ci. Le problème de base qui a généré l'inflammation et a fini par provoquer des atteintes visibles au naviculaire avait en fait déjà démarré depuis des semaines, des mois, voire des années.
Suivant les atteintes qu'a subies l'os naviculaire, il est tout à fait probable que le cheval ne soit plus ou pas du tout boiteux, du moment que la cause originale de l'inflammation ait été stoppée à temps et que les tissus lésés aient pu se régénérer. C'est pourquoi on trouve des chevaux présentant des atteintes visibles de l'os naviculaire à la radio mais ne présentant aucune boiterie.
Le traitement efficace d'un syndrome podotrochléaire va donc résider dans la précocité et la précision du diagnostic.
L’IMPORTANCE DE L’IMAGERIE MÉDICALE POUR ÉTABLIR UN DIAGNOSTIC PRÉCIS
Plus l'affection est prise à temps, plus les chances de guérison sont importantes, mais la difficulté réside bien souvent dans un diagnostic précis des zones lésées à l'intérieur du pied qui nécessite de l'imagerie médicale de qualité permettant de visualiser les tissus mous telle que l'échographie, mais aussi et surtout l'IRM.
Le problème d'accès à ces technologies va souvent être un frein au bon diagnostic et à l’installation d’un protocole de soin approprié. En l'absence d'imagerie pour regarder ce qui se passe à l'intérieur du pied, beaucoup de chevaux sont rapidement catégorisés "naviculaires", simplement parce qu'ils ont une douleur à l'arrière du pied que l'on n'arrive pas à identifier. De plus en plus de cliniques équines sont équipées d'IRM, mais elles restent rares, et le coût de l'examen est plutôt élevé (de 450 à 1900 euros suivant la zone imagée).
Quelques-unes d'entre elles:
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TRAITEMENT ET PRÉVENTION
Le syndrome naviculaire est en somme un problème de fonctionnement ou d'utilisation de l'arrière du pied. Trouver pourquoi le cheval n'utilise pas l’arrière de son pied correctement est la clé du traitement du syndrome naviculaire.
Comme on l'a vu, les raisons peuvent être nombreuses, et avoir diverses origines : une blessure sur un tendon ou un ligament, un échauffement sur une capsule articulaire, un coussinet digital et / ou des cartilages collatéraux trop faibles provoquant des talons couchés et un arrière du pied non fonctionnel, une fracture du naviculaire..., et même une simple pourriture profonde de fourchette.
Une imagerie de qualité permettant de visualiser à la fois les tissus mous et les os va permettre de savoir quelles sont exactement les structures internes abimées au sein du pied. Selon quelles structures sont touchées et comment, différents traitements orthopédiques pourront s'avérer utiles.
Comme on l'a vu, les raisons peuvent être nombreuses, et avoir diverses origines : une blessure sur un tendon ou un ligament, un échauffement sur une capsule articulaire, un coussinet digital et / ou des cartilages collatéraux trop faibles provoquant des talons couchés et un arrière du pied non fonctionnel, une fracture du naviculaire..., et même une simple pourriture profonde de fourchette.
Une imagerie de qualité permettant de visualiser à la fois les tissus mous et les os va permettre de savoir quelles sont exactement les structures internes abimées au sein du pied. Selon quelles structures sont touchées et comment, différents traitements orthopédiques pourront s'avérer utiles.
- Dans tous les cas, un parage précis ramenant les équilibres dorso-palmaire et médio-latéral du pied à leur juste proportion est nécessaire.
- Ensuite, selon les tissus lésés et les difficultés de locomotion, différentes approches peuvent être envisagées :
- L’approche traditionnelle avec ferrure thérapeutique qui rehausse les talons pour soulager mécaniquement l’arrière du pied peut effectivement soulager le cheval dans un premier temps. Sur un traitement court dans le but de soulager pour permettre de soigner une atteinte précise, une ferrure orthopédique rigide peut avoir son intérêt. Seulement, si cette approche ne rentre pas dans une démarche de réhabilitation globale du pied avec un protocole de renforcement et de développement des structures lésées de l’arrière du pied, elle peut vite mener à une surenchère orthopédique non efficiente amenant le cheval dans une impasse thérapeutique. En effet, si l'on se borne à traiter uniquement les symptômes et non la cause de la maladie et que l'on ne permet pas aux structures lésées de se redévelopper, celles-ci vont inéluctablement continuer à s'atrophier petit à petit, d’autant plus si elles sont immobilisées dans un fer fermé type fer en œuf, et/ou que les talons sont artificiellement surélevés. La dégénérescence de l’arrière du pied continue alors, et a pour effet de mener le pied du cheval dans une impasse. La ferrure orthopédique doit rester un outil de traitement temporaire et non une fin en soi.
- L'approche "pieds-nus", préférée en podologie équine, consiste en un parage précis et très régulier respectant scrupuleusement des intervalles de parage courts (4 semaines), accompagné ou non de poses d'orthèses permettant le redéveloppement de l'arrière du pied, ainsi que d'un protocole de stimulation réfléchi et progressif, une ré-éducation kinésique et une supplémentation adaptée pour permettre la régénération des tissus. On ne compte plus désormais le nombre de réhabilitations positives de chevaux dits naviculaires grâce à cette technique, qui sont d'autant plus remarquables que nombre d'entre eux ont souvent un historique d'avoir été condamnés à plusieurs reprises par différents avis vétérinaires avant de retourner à une carrière sportive de haut niveau après leur rétablissement (2). Cela ne veux pas dire que l'approche "pieds-nus" est une approche magique qui guérit tous les naviculaires, mais elle est souvent beaucoup plus appropriée car elle prend en compte la physiologie et la diversité des structures rentrant en jeu dans la problématique du syndrome podotrochléaire. Un autre paramètre qui semble faire la différence dans l'approche en podologie est le soin tout particulier apporté au parage par les podologues équins, qui respectent l'équilibre du pied de manière plus fine et plus précise.
- La pose d'orthèses, qu'elles soient rigides ou souples, doit respecter la biomécanique du pied en facilitant la bascule de celui-ci afin de soulager l'arrière du pied de toute force de levier supplémentaire, et supporter correctement sa base d'appui. Pour cela il est impératif que les orthèses soient placées correctement et relevées toutes les 4 semaines maximum.
- Enfin, selon le type d'atteintes dont souffre le cheval, la guérison totale peut ne pas être possible et les boiteries intermittentes ou permanentes persisteront, quelque soit la technique de traitement utilisée. Certaines blessures ou dégradations, du fait de leur sévérité, sont irréparables ou très difficilement réparables et rendront la réhabilitation très longue et souvent incomplète. Par exemple : dans le cas de fracture du naviculaire par avulsion, de kyste, de forte dégénérescence osseuse, d'adhérences importantes, de fortes déchirures ligamentaires ou tendineuse, etc..
Exemple de réhabilitation d'un pied "naviculaire" avec développement des structures arrières du pied grâce à un parage précis et régulier ainsi qu'un protocole de stimulation adapté:
Dans le même esprit, un centre de réhabilitation pour chevaux diagnostiqués "naviculaires", Rockley Farm (4), dans la région d'Exmoor en Angleterre, se fait remarquer par ses résultats positifs sur bon nombre de chevaux boiteux grâce à une prise en charge innovante des patients.
Hébergés sur des pistes aux terrains variés et adaptés à l'état de leurs pieds, les chevaux suivent un programme de réhabilitation centré sur une approche nutritionnelle pointue avec une supplémentation adaptée en minéraux et oligo-éléments, couplée à un programme de travail progressif sur différents types de terrains. La plupart des chevaux arrivent ferrés, après examen d'imagerie et sur recommandation vétérinaire. Ils sont déferrés assez rapidement et passent pieds-nus avec un suivi minimaliste en parage, la stimulation importante sur terrain varié faisant la majorité du travail. La plupart des chevaux pris en charge repartent après 3 ou 4 mois en étant capables d'évoluer au même niveau sportif auquel ils étaient avant leur diagnostic, voire plus. |
PRÉVENIR l'apparition du syndrome naviculaire est, comme pour toutes les maladies, bien plus facile à faire que de le guérir.
On minimisera grandement l'apparition de la maladie en respectant les règles suivantes:
On minimisera grandement l'apparition de la maladie en respectant les règles suivantes:
- Avoir des conditions d'élevage respectant les besoins des pieds du cheval pour leur bon développement et leur bonne croissance. C'est-à-dire : une alimentation adaptée, un hébergement permettant le mouvement régulier (=quotidien) sur terrain adapté (=ferme), un respect de leur temps de croissance.
- Avoir un suivi régulier de parage des pieds (6 à 8 semaines, dès la 1ère année) afin d'entretenir un bon équilibre de la boite cornée.
- Respecter scrupuleusement les intervalles de ferrage (maximum 6 à 8 semaines).
- Ne pas faire travailler intensivement : les jeunes chevaux qui n'ont pas fini leur croissance; les chevaux présentant des faiblesses structurelles au niveau des pieds; les chevaux dont le parage ou la ferrure n'est pas à jour.
- Avoir un protocole de suivi en podologie ou maréchalerie qui permette l'entretien de structures fortes et saines à l'arrière du pied, et une boite cornée correctement équilibrée.
Les conséquences d’un impact permanent en pince et d'une pince trop longue : un peu de biomécanique.
Schéma d'un posé du pied talons en premier (droite à gauche).
Illustrations inspirées des illustrations de Gene Ovnicek, maréchal-ferrant (USA) (5).
Illustrations inspirées des illustrations de Gene Ovnicek, maréchal-ferrant (USA) (5).
Lorsque le pied touche le sol dans sa position normale, c’est-à-dire légèrement talons en premier ou à plat suivant l’allure, le tendon fléchisseur profond est quasiment instantanément tendu par la descente du paturon (poulie du boulet), mais en même temps, la 3ème phalange bascule vers l’avant pour entamer la phase d’appui puis de bascule du pied, ce qui relâche au même moment la tension sur le tendon fléchisseur profond (poulie du naviculaire).
Schéma d'un posé pince en premier (droite à gauche).
Illustrations inspirées des illustrations de Gene Ovnicek, maréchal-ferrant (USA).
Illustrations inspirées des illustrations de Gene Ovnicek, maréchal-ferrant (USA).
Lorsque le pied touche le sol avec la pince en premier, la descente du paturon tends toujours le tendon fléchisseur profond juste après l’impact (poulie du boulet), mais en plus de cela, la 3ème phalange qui bascule cette fois-ci vers l’arrière pour venir dans la phase d’appui, tend elle aussi le tendon fléchisseur profond au travers de la poulie du naviculaire. La zone du naviculaire subit à ce moment là une tension bien supérieure à ce pourquoi elle est initialement conçue.
Il est normal pour le cheval de poser ses pieds pince en premier dans des situations spécifiques comme gravir une pente ou naviguer sur un terrain glissant, cependant, si marcher pince en premier devient un schéma répétitif et continuel pour le cheval, c’est là que les posés perpétuels sur l’avant du pied, sur une longue période, provoquent des pressions inadaptées à la zone podotrochléaire.
Les raisons pour lesquelles un cheval peut marcher pince en premier de façon répétitive sont nombreuses. En voici une liste non exhaustive:
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Une pince trop longue est très problématique pour la cinématique du pied et du membre. Elle augmente fortement le levier dorso-palmaire lors de la bascule du pied avec pour conséquence de ralentir le départ du pied du sol, provoquant à ce moment là un tiraillement excessif sur le tendon fléchisseur profond dans la zone du naviculaire.
Elle oblige le cheval à raccourcir ses foulées, de la même manière, pour imager, que lorsque nous marchons avec des palmes. Elle provoque des trébuchements lors de la phase de soutien du pied à moins que le cheval ne lève ses pieds de manière exagérée par rapport à sa manière habituelle de se mouvoir. |
UN PEU D'ANATOMIE...
Des talons fuyants ou couchés ont souvent leur origine dans un arrière du pied écrasé, dont les cartilages collatéraux et le coussinet digital, trop faibles, ont permis un affaissement de la partie caudale des cartilages (= partie arrière). La fondation même des talons est alors couchée, provoquant une pousse de talons à l'oblique plutôt qu'à la verticale.
Cette faiblesse de l'arrière pied est très fréquente chez les chevaux dits "naviculaires".
Cette faiblesse de l'arrière pied est très fréquente chez les chevaux dits "naviculaires".
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Sources et références
(1) The Lame Horse, James Rooney
(2) Exemple de réhabilitation d'un cheval dissymétrique et naviculaire par le pied-nu et la rééducation kinésique, par Pierre Beaupère: https://www.youtube.com/watch?v=0ymtCW0wV8k
(3) Article de The Horse sur les recherches du DR vétérinaire R. Bowker:
https://thehorse.com/181721/bowker-navicular-issues-begin-earlier-than-we-think/
(4) https://rockleyfarm.co.uk/
http://rockleyfarm.blogspot.com/
(5) How hoof form relates to Hoof function, Gene Ovnicek Master Farrier
(6) http://www.anatomy-of-the-equine.com/
Plus sur le syndrome naviculaire (anglais) :
http://hoofrehab.com/NavicularSyndrome.html
https://www.epona.tv/navicular-syndrome
https://thenaturallyhealthyhorse.com/dr-robert-bowker-navicular-disease/
Sources et références
(1) The Lame Horse, James Rooney
(2) Exemple de réhabilitation d'un cheval dissymétrique et naviculaire par le pied-nu et la rééducation kinésique, par Pierre Beaupère: https://www.youtube.com/watch?v=0ymtCW0wV8k
(3) Article de The Horse sur les recherches du DR vétérinaire R. Bowker:
https://thehorse.com/181721/bowker-navicular-issues-begin-earlier-than-we-think/
(4) https://rockleyfarm.co.uk/
http://rockleyfarm.blogspot.com/
(5) How hoof form relates to Hoof function, Gene Ovnicek Master Farrier
(6) http://www.anatomy-of-the-equine.com/
Plus sur le syndrome naviculaire (anglais) :
http://hoofrehab.com/NavicularSyndrome.html
https://www.epona.tv/navicular-syndrome
https://thenaturallyhealthyhorse.com/dr-robert-bowker-navicular-disease/