QU'EST-CE QUE LA PODOLOGIE ÉQUINE?
La podologie équine est une science basée sur l’anatomie fonctionnelle et la physiologie du pied du cheval, âne ou mule et qui a pour objectif de promouvoir des pieds équins à leur état de santé optimal, ceci tout au long de la vie de l’animal.
Elle considère la bonne locomotion du cheval comme primordiale et s’attache à l’améliorer en adaptant le parage des sabots et la pose de protections, si celles-ci sont nécessaires, à chaque situation rencontrée.
Elle considère la bonne locomotion du cheval comme primordiale et s’attache à l’améliorer en adaptant le parage des sabots et la pose de protections, si celles-ci sont nécessaires, à chaque situation rencontrée.
La podologie équine s’appuie sur des données exactes et sur les connaissances scientifiques les plus modernes concernant le « fonctionnement » du pied équin :
|
A la lumière de ces connaissances, on considère en podologie équine que chaque structure présente a un rôle et doit être encouragée à son potentiel maximum afin de garder un pied le plus sain possible et le plus apte à remplir par lui-même ses fonctions de protection du doigt du cheval, d’amortissement, de soutien et de propulsion.
La boite cornée (sabot) du cheval a des capacités élastiques importantes et est faite pour bouger dans les trois dimensions de l'espace. Cette capacité à se distordre doit être respectée si l’on veut que chaque structure du pied soit sollicitée comme l’évolution l’a prévue.
En effet, lorsqu’une structure n’est plus sollicitée, elle s’atrophie, et vis versa, lorsqu’elle est stimulée (dans la limite de ses capacités d’adaptation), elle se développe. [Lois de Wolff et de Davis et principe de l’homéostasie.]
L'importance de l'arrière du pied
La podologie équine accorde une attention toute particulière au développement de l’arrière du pied qui va être déterminant pour la capacité du cheval à gérer son amorti et donc à avoir une locomotion correcte. C’est en effet à l’arrière du pied que se trouvent les structures permettant d’amortir et d’absorber les chocs dus à l’impact du sabot au sol (talons, barres, fourchette, épine de la fourchette, coussinet digital et cartilages collatéraux).
Biais de représentation : le pied pathologique comme "modèle"?
Pourtant, un pied sain et fonctionnel ressemble plutôt à ça:
Un arrière du pied bien développé est crucial pour avoir un angle palmaire ou plantaire sain (angle du bord distal de la 3ème phalange par rapport à l’horizontal), ainsi que pour protéger la zone charnière de l’os naviculaire, pour permettre une biomécanique correcte et pour dissiper correctement l’énergie de la foulée.
|
C’est pour toutes ces raisons qu’en podologie équine, lorsque les pieds des chevaux ont en besoin, on opte pour des protections à base d’orthèses souples types hipposandales, fers souples (fers en plastique/caoutchouc, avec ou sans branche métallique à l'intérieur), ou bandes de résine (fibre de polyester enrobée de résine polyuréthane, aussi appelées « PHW » : Perfect Hoof Wear, ou « Equicast »), qui vont permettre à l'arrière du pied du cheval de fonctionner correctement et donc de se développer correctement.
La pose d’orthèses rigides se justifie plus rarement, mais elle peut être nécessaire pour le traitement de pathologies très spécifiques nécessitant une immobilisation de la boite cornée, et est en général pertinente uniquement sur du court terme.
La pose d’orthèses rigides se justifie plus rarement, mais elle peut être nécessaire pour le traitement de pathologies très spécifiques nécessitant une immobilisation de la boite cornée, et est en général pertinente uniquement sur du court terme.
Une approche globale
La podologie équine s’inscrit dans une démarche globale d’appréciation et de préservation des besoins fondamentaux et physiologiques du cheval. Elle ne peut fonctionner que si elle est accompagnée d’une gestion donnant la priorité à une alimentation et un à mode d’hébergement adaptés, qui promeuvent un animal en bonne santé et donc des pieds en bonne santé.
Comme dans tout organisme vivant, tout est lié : un problème de dents par exemple peut avoir des incidences sur le reste du corps, dont les pieds, de même qu’un matériel d’équitation non adapté, une alimentation trop riche et/ou inflammatoire, un blocage musculaire ou ostéopathique. Vétérinaire, ostéopathe, dentiste, ergonome équestre (adaptation du matériel d’équitation au cheval et au cavalier), nutritionniste et autres professionnels de la santé animale ont tous potentiellement un rôle à jouer, indirectement, dans le maintien de la santé des pieds de votre cheval. |
|
Le maillon le plus important de la chaine reste cependant le propriétaire, qui, de part son niveau d’investissement, va décider du niveau d'attention qui sera porté aux pieds du cheval.
|
La podologie équine est une évolution et une branche distincte de la maréchalerie traditionnelle (telle qu’elle est enseignée aujourd’hui en France), ainsi qu’une pratique complémentaire de la médecine vétérinaire équine.
Elle permet aux chevaux de travailler pieds-nus ou avec des protections souples, que ce soit en loisirs ou en compétition, et ce jusqu’aux plus hauts niveaux de performance.
Un maréchal-ferrant peut être podologue équin du moment qu'il prend en compte dans son travail les enjeux qu'il y a à promouvoir une forme et une fonction saine de l'ensemble des structures du pied, et qu'il a les connaissances nécessaires pour effectuer un parage physiologique. Le développement et les grandes avancées de la podologie équine ont d'ailleurs eu lieu ces 40 dernières années grâce au travail de maréchaux-ferrants précurseurs dans leur métier, pour la plupart issus des États-Unis et d'autres pays Anglo-Saxons.
En France la podologie équine est encore peu connue.
Pour ma part, je n'ai pas de diplôme de maréchalerie mais j'ai suivi la formation professionnalisante de 18 mois de l'Institut Français de Podologie Équine, école créée par un maréchal-ferrant-podologue équin français. (Voir page "Qui-suis-je").
Elle permet aux chevaux de travailler pieds-nus ou avec des protections souples, que ce soit en loisirs ou en compétition, et ce jusqu’aux plus hauts niveaux de performance.
Un maréchal-ferrant peut être podologue équin du moment qu'il prend en compte dans son travail les enjeux qu'il y a à promouvoir une forme et une fonction saine de l'ensemble des structures du pied, et qu'il a les connaissances nécessaires pour effectuer un parage physiologique. Le développement et les grandes avancées de la podologie équine ont d'ailleurs eu lieu ces 40 dernières années grâce au travail de maréchaux-ferrants précurseurs dans leur métier, pour la plupart issus des États-Unis et d'autres pays Anglo-Saxons.
En France la podologie équine est encore peu connue.
Pour ma part, je n'ai pas de diplôme de maréchalerie mais j'ai suivi la formation professionnalisante de 18 mois de l'Institut Français de Podologie Équine, école créée par un maréchal-ferrant-podologue équin français. (Voir page "Qui-suis-je").
Une approche physiologique du parage et des soins aux pieds des chevaux permet aussi de réhabiliter des pieds très pathologiques avec succès, en allant de la simple seime jusqu’au cheval fourbu ou dit « naviculaire », là où une approche traditionnelle échoue souvent.