COMMENT NOURRIR SON CHEVAL CORRECTEMENT?
Il est important de comprendre comment fonctionne la digestion du cheval pour pouvoir le nourrir correctement.
Le cheval appartient au genre « Equus » avec les ânes et les zèbres.
L’espèce cheval « Equus caballus » a évolué avant sa domestication pendant plus d’un million d’années dans le milieu des grandes plaines d’Amérique du Nord et d’Eurasie.
Son appareil dentaire et son système digestif sont donc adaptés à la nourriture présente dans ce milieu : de l’herbe d’une nature plutôt pauvre, souvent sèche et coriace.
Ses dents sont à croissance continue et couvertes de crêtes d’émail afin de pouvoir broyer efficacement cette nourriture abrasive.
Le cheval appartient au genre « Equus » avec les ânes et les zèbres.
L’espèce cheval « Equus caballus » a évolué avant sa domestication pendant plus d’un million d’années dans le milieu des grandes plaines d’Amérique du Nord et d’Eurasie.
Son appareil dentaire et son système digestif sont donc adaptés à la nourriture présente dans ce milieu : de l’herbe d’une nature plutôt pauvre, souvent sèche et coriace.
Ses dents sont à croissance continue et couvertes de crêtes d’émail afin de pouvoir broyer efficacement cette nourriture abrasive.
COMMENT FONCTIONNE SA DIGESTION ?
Le cheval est un monogastrique (un seul estomac), et donc ne rumine pas.
Son estomac est plutôt petit et conçu pour recevoir souvent une quantité de nourriture modérée. L’acidité y est très élevée ce qui entame le processus de décomposition du bol alimentaire. La nourriture y passe plutôt rapidement et y subit aussi un début de digestion enzymatique. Seuls les 2/3 les plus bas de l’estomac (partie glandulaire) possèdent un revêtement de protection contre l’acide présent dans l’estomac. L’estomac n’est d’ailleurs jamais rempli à plus de 2/3. Les chevaux sont sujets aux ulcères gastriques si leur estomac reste vide trop longtemps (+ de 6 heures sans manger), car l’acidité n’étant pas tamponnée par l’arrivée de salive et de bol alimentaire, elle augmente et attaque la muqueuse. Aussi, si la partie supérieure de l’estomac (partie squameuse) vient à être éclaboussée par le liquide stomacal (par une activité physique intense sur un estomac vide par exemple), elle est très sujette aux ulcères car elle ne possède pas de couche de protection contre l’acide. |
Une très grande majorité des chevaux de sport sont atteints d’ulcères gastriques. Le taux monte jusqu’à presque 100 % chez les chevaux de course. (1)
Le stress, le fait de rester trop longtemps sans nourriture (plus de 3-4 heures) et un excès de sucre et d’amidon peuvent être responsables de la formation d’ulcères gastriques.
Le stress, le fait de rester trop longtemps sans nourriture (plus de 3-4 heures) et un excès de sucre et d’amidon peuvent être responsables de la formation d’ulcères gastriques.
Le colon peut aussi être touché par des ulcères chez le cheval, moins courant que les ulcères gastriques mais plus courants que ce que l'on pense : 40 à 60% des chevaux, les chevaux de sport étant les plus fréquemment touchés (2). Ces ulcères sont souvent associés à l'usage de phénylbutazone, un anti-inflammatoire non stéroïdien, mais aussi à un excès d'amidon dans l'alimentation, un excès de stress ou une surcharge parasitaire. Ils ne peuvent pas être diagnostiqués par endoscopie comme les ulcères gastriques, et ils se traitent différemment de ceux-ci. (2)
Les symptômes que l'on retrouve fréquemment sont: coliques légères et intermittentes, léthargie, perte d'appétit, sensibilité au sanglage et au flanc, difficulté à s'incurver, ventre remonté, diarrhée, sang dans les selles. Un examen échographique peut aider à les diagnostiquer ainsi que l'analyse du pH des selles. Un cheval présentant tous ces symptômes et ne répondant pas au traitement classique des ulcères gastriques est possiblement atteint d'ulcères du colon.
Les symptômes que l'on retrouve fréquemment sont: coliques légères et intermittentes, léthargie, perte d'appétit, sensibilité au sanglage et au flanc, difficulté à s'incurver, ventre remonté, diarrhée, sang dans les selles. Un examen échographique peut aider à les diagnostiquer ainsi que l'analyse du pH des selles. Un cheval présentant tous ces symptômes et ne répondant pas au traitement classique des ulcères gastriques est possiblement atteint d'ulcères du colon.
Dans l’intestin grêle la digestion enzymatique continue et de là sont absorbés les protéines, les sucres simples, les acides gras et les vitamines.
La digestion des fibres (constituant essentiel de l’herbe) ne se fait que dans le gros intestin (=colon) et plus particulièrement la partie appelée cæcum grâce à la présence de bactéries et de protozoaires. Le cheval ne peut pas digérer les fibres sans ces micro-organismes. Cette digestion par fermentation (travail des bactéries) produit des acides gras volatiles, qui vont être une importante source d’énergie pour le cheval, et produit aussi de la chaleur, qui sera déterminante pour lutter efficacement contre le froid en hiver. |
Un apport trop important d’amidon va avoir les conséquences suivantes :
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DOSE MAXIMALE DIGESTIBLE D'AMIDON PAR JOUR
= 2 GRAMMES D'AMIDON / Kg DE POIDS VIF (en 2 repas) ou 1 GRAMME D'AMIDON / Kg DE POIDS VIF si l'équidé est nourri en un unique repas. |
**Infos et astuces**
Taux d'amidon dans l'orge = 52,2 %, taux d'amidon dans l'avoine = 36%.
1 Litre d'orge entière = environ 0,62 kg
1 Litre d'orge aplatie = environ 0,35 kg
1 Litre d'avoine entière = environ 0,5 kg
Toujours peser son aliment après réception d'un nouveau lot afin de connaitre sa densité et ainsi pouvoir ajuster correctement les "litres" servis.
Exemple pour un cheval de 500 kg:
La dose d'amidon ingérée par repas ne peut dépasser 500 gr, soit, calculé avec les valeurs de densité ci-dessus:
Rappelez-vous que ce sont des doses maximum à ne pas dépasser au risque de provoquer une acidose dans le tractus digestif du cheval, il est donc bon de rester bien au dessous de ces valeurs.
De plus, l'apport de céréales dans l'alimentation du cheval se justifie bien plus rarement qu'on ne le pense: voir paragraphe ci-dessous.
Taux d'amidon dans l'orge = 52,2 %, taux d'amidon dans l'avoine = 36%.
1 Litre d'orge entière = environ 0,62 kg
1 Litre d'orge aplatie = environ 0,35 kg
1 Litre d'avoine entière = environ 0,5 kg
Toujours peser son aliment après réception d'un nouveau lot afin de connaitre sa densité et ainsi pouvoir ajuster correctement les "litres" servis.
Exemple pour un cheval de 500 kg:
La dose d'amidon ingérée par repas ne peut dépasser 500 gr, soit, calculé avec les valeurs de densité ci-dessus:
- Orge entière : 1,5 L maximum par repas, et 2 repas par jour maximum.
- Orge aplatie : 2,7 L maximum par repas, et 2 repas par jour maximum.
- Avoine entière : 2,8 L maximum par repas, et 2 repas par jour maximum.
Rappelez-vous que ce sont des doses maximum à ne pas dépasser au risque de provoquer une acidose dans le tractus digestif du cheval, il est donc bon de rester bien au dessous de ces valeurs.
De plus, l'apport de céréales dans l'alimentation du cheval se justifie bien plus rarement qu'on ne le pense: voir paragraphe ci-dessous.
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Une grande majorité des races de chevaux ont un métabolisme très rustique ou lent du fait de leurs origines : pur-sang Arabe, Barbe, Camargue, Mérens, Auvergnat, Fjord, Appaloosa, Haflinger, Quarter horse, Paint, Mustang, Morgan, tous les poneys (Shetland Connemara Hackney etc..), les races de trait et les croisements pour le loisir, etc...
Les chevaux issus de races type pur-sang Anglais, selle Français, selle étranger (KWPN, Hanovrien...), certains trotteurs et anglo-arabes auront tendance à avoir un métabolisme plus rapide. Les chevaux au métabolisme rustique et/ou n’étant pas soumis à un effort de travail important, c’est-à dire la très grande majorité des chevaux de loisirs et l’ensemble des équidés « ornementaux » (qui ne font rien que nettoyer des pâtures) n’ont absolument pas besoin d’un apport en céréales, au contraire cet apport les intoxique, les rend gras et malades, et les mets en inflammation permanente. La seule herbe présente dans nos pâtures d’Europe occidentale est déjà trop riche en sucres pour beaucoup d’entre eux. Seuls les chevaux au métabolisme rapide ayant du mal à garder un bon état corporel, les chevaux justifiant d’un effort physique significatif ou les chevaux âgés ayant du mal à rester en bon état peuvent justifier d’une complémentation à base de céréales, après s’être assuré que leur manque d’état n’était pas dû à une flore intestinale dysfonctionnelle ou une surcharge parasitaire. Ceci-dit, l'industrie de l'alimentation pour chevaux commence aujourd'hui à s'orienter vers une offre plus appropriée au fonctionnement digestif du cheval, son besoin en fibre et sa fragilité à la surdose en sucre et en amidon. L'offre d'aliments dits "fibreux" ou "sans céréales", sans amidon ni mélasse, où les besoins en énergie sont couverts par de la fibre de haute qualité digestive et par l'apport de protéines et de matières grasses, est désormais facilement disponible et bien plus appropriée que la traditionnelle ration céréalière. |
LES DENTS
Le cheval est pourvu de 12 incisives (à l’avant de la bouche, pour couper l’herbe) et de 24 pré-molaires et molaires ( à l’arrière de la bouche, pour broyer).
Les dents sont à croissance continue et chaque dent du haut (sur le maxillaire) s’oppose à son équivalente du bas (sur la mandibule). Ainsi elles peuvent garder une longueur et forme adéquate par abrasion les unes contre les autres. Le système dentaire du cheval est adapté à brouter, au niveau du sol, de l’herbe coriace environ 16-18 heures par jour. Lorsque la tête est au niveau du sol, la mandibule avance du fait du relâchement de l’articulation temporo-mandibulaire (située un peu en dessous des oreilles) et vient se mettre exactement en face du maxillaire permettant une bonne occlusion (contact) de toutes les dents dans le sens avant/arrière. La mastication du cheval produit un geste elliptique de la part de la mandibule : avant/arrière mais aussi et beaucoup droite/gauche. La qualité de ce geste va déterminer la qualité d’usure des dents. Le fait pour les équidés de couper l’herbe avec leurs incisives est très important pour qu’elles puissent se maintenir à une longueur adéquate par rapport au reste du système dentaire. Une possibilité de broutage restreinte va entraîner une pousse excessive des incisives, qui vont de ce fait entraîner une malocclusion des molaires. Pour pouvoir broyer correctement sa nourriture, le cheval a besoin que ses molaires atteignent l’occlusion. Pour y arriver, il va forcer sur ses incisives et va provoquer une déviation de leur angle vers l’avant. |
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Cette longueur excessive d’incisives peut aussi être à l’origine ou accentuer bons nombres de problèmes de dentisterie rencontrés comme l’aplanissement des angles des molaires, la déformation des crêtes d’émail, la formation excessive de surdents (par accentuation du mouvement latéral de la mâchoire au détriment de celui avant/arrière), la formation de crochets et rampes (par rétractation de la mandibule pour chercher l’occlusion des molaires). (4)
Le cheval doit pouvoir manger un maximum de son temps avec la tête à un niveau inférieur au poitrail. Au dessus de ce niveau, la mandibule se rétracte vers l’arrière et les dents d’en bas travaillent dans une position reculée par rapport à celles d’en haut, créant à la longue des « crochets » et des « rampes » venant interférer avec le mouvement de mastication et bloquer la mandibule en position rétractée. Pour cette raison les mangeoires et râteliers en hauteur sont à proscrire. |
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L’IMPORTANCE DES MINÉRAUX, OLIGO-ÉLÉMENTS ET VITAMINES, ET LES BONNES PRATIQUES DE PÂTURAGE
Au niveau vitamines, minéraux et oligo-éléments, le cheval a des besoins journaliers connus.
Ceux-ci auront de meilleures chances d’être couverts par l’accès à un fourrage varié composé principalement d’un maximum d’espèces de graminées et secondairement de légumineuses, tel que l’on trouve sur des prairies naturelles permanentes et cultivées sur des sols dont la gestion agricole favorise leur bonne santé.
Un sol bien géré, aéré, vivant et avec une bonne teneur en matière organique aura une composition en minéraux et oligo-éléments plus équilibrée qu’un sol surexploité, surpâturé, piétiné, tassé ou poussé avec beaucoup d’intrants azotés.
La présence de plantes indicatrices est révélatrice de l’état d’un sol et de la valeur nutritive de vos prairies. (5)
Préférez donc un foin de prairie naturelle, composé de graminées locales variées, cultivé sur les principes de l’agriculture biologique, plutôt qu’un foin mono ou bi-espèces cultivé avec beaucoup d’intrants sur des rotations courtes.
Faites pâturer vos chevaux sur des pâtures en prairies naturelles à flore variée et au sol équilibré en nutriments. Les pâturages de type landes et parcours sont aussi souvent plus appropriés que les prairies temporaires cultivées en rotation courtes avec des espèces fourragères à forte valeur agronomique, à moins qu'ils ne subissent du surpâturage ou ne pâtissent de carences au niveau du sol.
Les bonnes pratiques de pâturage avec division des parcelles et rotation dès que l’herbe est mangée évitent le surpâturage et limitent la contamination parasitaire. Faire pâturer en alternance sur les mêmes parcelles d’autres espèces d’herbivores (bovins, ovins ou autres) est aussi un excellent moyen de limiter la charge parasitaire des pâtures.
Rappelez-vous que l’herbe haute, fibreuse et sèche est plus adaptée aux équins. Il est souvent plus judicieux de décaler la saison de pâturage plus tard dans le printemps et de garder de l’herbe sur pied à pâturer pour l’hiver, plutôt que de mettre à l’herbe tôt au printemps lorsque l’herbe est en pleine croissance.
Chaque pratique est à réfléchir en fonction d’une multitude de facteurs : la surface à disposition, le nombre d’animaux, l’accès à l’eau, la qualité des sols, le climat etc..., mais surtout et en premier en fonction des besoins et de la santé de vos animaux.
Ceux-ci auront de meilleures chances d’être couverts par l’accès à un fourrage varié composé principalement d’un maximum d’espèces de graminées et secondairement de légumineuses, tel que l’on trouve sur des prairies naturelles permanentes et cultivées sur des sols dont la gestion agricole favorise leur bonne santé.
Un sol bien géré, aéré, vivant et avec une bonne teneur en matière organique aura une composition en minéraux et oligo-éléments plus équilibrée qu’un sol surexploité, surpâturé, piétiné, tassé ou poussé avec beaucoup d’intrants azotés.
La présence de plantes indicatrices est révélatrice de l’état d’un sol et de la valeur nutritive de vos prairies. (5)
Préférez donc un foin de prairie naturelle, composé de graminées locales variées, cultivé sur les principes de l’agriculture biologique, plutôt qu’un foin mono ou bi-espèces cultivé avec beaucoup d’intrants sur des rotations courtes.
Faites pâturer vos chevaux sur des pâtures en prairies naturelles à flore variée et au sol équilibré en nutriments. Les pâturages de type landes et parcours sont aussi souvent plus appropriés que les prairies temporaires cultivées en rotation courtes avec des espèces fourragères à forte valeur agronomique, à moins qu'ils ne subissent du surpâturage ou ne pâtissent de carences au niveau du sol.
Les bonnes pratiques de pâturage avec division des parcelles et rotation dès que l’herbe est mangée évitent le surpâturage et limitent la contamination parasitaire. Faire pâturer en alternance sur les mêmes parcelles d’autres espèces d’herbivores (bovins, ovins ou autres) est aussi un excellent moyen de limiter la charge parasitaire des pâtures.
Rappelez-vous que l’herbe haute, fibreuse et sèche est plus adaptée aux équins. Il est souvent plus judicieux de décaler la saison de pâturage plus tard dans le printemps et de garder de l’herbe sur pied à pâturer pour l’hiver, plutôt que de mettre à l’herbe tôt au printemps lorsque l’herbe est en pleine croissance.
Chaque pratique est à réfléchir en fonction d’une multitude de facteurs : la surface à disposition, le nombre d’animaux, l’accès à l’eau, la qualité des sols, le climat etc..., mais surtout et en premier en fonction des besoins et de la santé de vos animaux.
Vitamines et acides aminés essentiels
- Le cheval synthétise lui-même toutes les vitamines du groupe B, sauf B6. La biotine (B8), est donc produite grâce à la flore intestinale, si celle-ci est en bonne santé, de même que la vitamine K.
- La vitamine D est synthétisée par le peau grâce au soleil.
- La vitamine E est présente dans l’herbe verte. Il est souvent nécessaire de la supplémenter, surtout lorsque les chevaux n’ont pas accès à l’herbe, et lors de problèmes de myopathies tels que la maladie PSSM.
- La vitamine A est présente dans les fourrages verts. Les carences sont rares.
- La vitamine C est produite dans les tissus du cheval grâce au glucose. Les carences se voient principalement chez les chevaux malades ou à l’activité physique intense.
- La déficience en vitamine K est très rare.
Enfin, la lysine et la méthionine sont deux acides aminés essentiels qu'il est important de supplémenter.
Oligo-éléments
Les éléments importants pour la santé de la corne et des poils sont le Cuivre et le Zinc, et leur bonne absorption par l’organisme est dépendante de la quantité de Fer à disposition. Les valeurs recommandées d'équilibre du ratio Fe :Cu :Zn en ce qui concerne la nutrition équine varient beaucoup, entre 4:1:3 et 10:1:3. Ce qui est sûr, c'est qu'un excès de Fer n'est pas bon, notamment pour les chevaux avec des maladies inflammatoires telles que Cushing et SME. Pour ceux-ci, il est préférable de rester à un ratio de Fe:Cu:Zn de 4:1:3. (6)
Le Fer est naturellement présent en très grande quantité, voir en excès, dans tous les fourrages, et aussi dans certaines eaux de boisson. Les besoins des chevaux en Fer sont donc généralement largement couverts par leur alimentation de base en herbe/fourrage. L'excès de Fer est souvent problématique si il vient de l'eau de boisson, car il est alors présent sous une forme beaucoup plus bio-assimilable que dans les fourrages.
Lorsque l'on choisit un complément minéral vitaminé, il est donc important qu'il soit bien dosé en Cuivre et en Zinc, mais pauvre en Fer.
Les autres oligo-éléments importants qu'il faut supplémenter sont, en général: l'iode, le sélénium, le manganèse et le chrome.
Le soufre est aussi important pour la qualité de la corne : il est responsable des liaisons entre les molécules de kératine, et est nécessaire pour une bonne synthétisation de la mélanine. Il est normalement apporté par les acides aminés essentiels présents dans l’herbe. Il peut être supplémenté pour les chevaux présentant des carences grâce à un apport en méthionine ou en MSM (méthylsulfonylméthane).
Le Fer est naturellement présent en très grande quantité, voir en excès, dans tous les fourrages, et aussi dans certaines eaux de boisson. Les besoins des chevaux en Fer sont donc généralement largement couverts par leur alimentation de base en herbe/fourrage. L'excès de Fer est souvent problématique si il vient de l'eau de boisson, car il est alors présent sous une forme beaucoup plus bio-assimilable que dans les fourrages.
Lorsque l'on choisit un complément minéral vitaminé, il est donc important qu'il soit bien dosé en Cuivre et en Zinc, mais pauvre en Fer.
Les autres oligo-éléments importants qu'il faut supplémenter sont, en général: l'iode, le sélénium, le manganèse et le chrome.
Le soufre est aussi important pour la qualité de la corne : il est responsable des liaisons entre les molécules de kératine, et est nécessaire pour une bonne synthétisation de la mélanine. Il est normalement apporté par les acides aminés essentiels présents dans l’herbe. Il peut être supplémenté pour les chevaux présentant des carences grâce à un apport en méthionine ou en MSM (méthylsulfonylméthane).
Minéraux
Le rapport Calcium / Phosphore /Magnésium à respecter est de 2:1:1, voir de 1,5:1:1 pour les chevaux ayant des problèmes de résistance à l’insuline.
Le ratio phospho-calcique est souvent pris en compte dans le calcul de ration, à raison, mais le magnésium est quelque fois passé aux oubliettes et il est pourtant très important pour le bon fonctionnement métabolique.
Les symptômes de carences en magnésium sont : irritabilité, hypersensibilité, spasmes musculaires.
Il peut être très bénéfique de le supplémenter aux chevaux en crise de fourbure, ainsi qu'aux chevaux hyper-nerveux.
Le Potassium n'est normalement pas à supplémenter dans un régime à base de fourrage adéquat.
Le Sodium et le Chlorure sont supplémentés sous forme de sel (Chlorure de sodium NaCl). Le cheval est cependant peu susceptible de couvrir ses besoins en ayant seulement à disposition une pierre à lécher, c'est pourquoi il est bon de le supplémenter dans la ration avec du simple sel de table.
Le ratio phospho-calcique est souvent pris en compte dans le calcul de ration, à raison, mais le magnésium est quelque fois passé aux oubliettes et il est pourtant très important pour le bon fonctionnement métabolique.
Les symptômes de carences en magnésium sont : irritabilité, hypersensibilité, spasmes musculaires.
Il peut être très bénéfique de le supplémenter aux chevaux en crise de fourbure, ainsi qu'aux chevaux hyper-nerveux.
Le Potassium n'est normalement pas à supplémenter dans un régime à base de fourrage adéquat.
Le Sodium et le Chlorure sont supplémentés sous forme de sel (Chlorure de sodium NaCl). Le cheval est cependant peu susceptible de couvrir ses besoins en ayant seulement à disposition une pierre à lécher, c'est pourquoi il est bon de le supplémenter dans la ration avec du simple sel de table.
Un apport équilibré en minéraux, oligo-éléments et vitamines est indispensable au développement et au maintien correct des fonctions de l’organisme : système digestif, nerveux, immunitaire, musculaire, osseux etc...Les carences ou déséquilibres peuvent avoir des effets négatifs autant sur l’état corporel que sur le comportement ou les performances du cheval.
Or il s’avère que pour avoir des pieds nus fonctionnels et à leur optimum de santé, arriver à couvrir efficacement les besoins en minéraux et oligo-éléments du cheval est souvent ce qui va faire la différence.
Or il s’avère que pour avoir des pieds nus fonctionnels et à leur optimum de santé, arriver à couvrir efficacement les besoins en minéraux et oligo-éléments du cheval est souvent ce qui va faire la différence.
COMMENT SAVOIR SI L’APPORT EN MINÉRAUX et OLIGO-ÉLÉMENTS EST ADAPTÉ ?
Pour ce faire, il est nécessaire, si l’on a une source de fourrage régulière, de faire analyser son herbe et foin dans un laboratoire spécialisé, et à partir de cette analyse avoir un CMV (Complément Minéral Vitaminé) fabriqué sur mesure, qui soit correctement équilibré avec ce que le fourrage apporte déjà.
Si l’on n’a pas de source de fourrage régulière, on peut s’orienter sur un CMV « moyen » qui correspondra dans 80 % des cas à ce que le cheval a besoin, du fait que par empirisme 80 % des analyses de foin tombent dans les mêmes valeurs.
En France, à ma connaissance, seule l’entreprise Harmonie Nutrition Équine propose un service d’analyse de fourrage orienté pour les besoins équins avec fabrication de CMV sur mesure. (7)
Vous pouvez également envoyer vos échantillons au laboratoire « Equi-Analytical » situé aux USA. (8)
A ma connaissance, il n’y aujourd’hui que deux marques proposant des CMV « moyens » sur le marché qui soient dosés de façon adéquate :
Il est important que le CMV puisse être distribué quotidiennement à dosage individuel afin que les besoins journaliers soient correctement couverts . Une pierre ou un seau à lécher ne permettent pas d'assurer un apport quotidien exact, ne serait-ce que par l'accessibilité aléatoire au sein du troupeau, et le fait que le cheval ne se régule pas forcément de lui-même.
Si l’on n’a pas de source de fourrage régulière, on peut s’orienter sur un CMV « moyen » qui correspondra dans 80 % des cas à ce que le cheval a besoin, du fait que par empirisme 80 % des analyses de foin tombent dans les mêmes valeurs.
En France, à ma connaissance, seule l’entreprise Harmonie Nutrition Équine propose un service d’analyse de fourrage orienté pour les besoins équins avec fabrication de CMV sur mesure. (7)
Vous pouvez également envoyer vos échantillons au laboratoire « Equi-Analytical » situé aux USA. (8)
A ma connaissance, il n’y aujourd’hui que deux marques proposant des CMV « moyens » sur le marché qui soient dosés de façon adéquate :
- Le CMV Vital (Harmonie Nutrition Équine). De très bonne qualité, il est tout à fait adapté aux chevaux SME, Cushing, PSSM, résistant à l’insuline et fourbus du fait de son taux très bas en Fer et en sucres.
- Le CMV Oligovit (Reverdy). De bonne qualité, il est par contre un peu moins bien adapté aux chevaux SME, PSSM, Cushing, résistant à l’insuline et fourbus. Il a l'avantage d'être très appétant.
Il est important que le CMV puisse être distribué quotidiennement à dosage individuel afin que les besoins journaliers soient correctement couverts . Une pierre ou un seau à lécher ne permettent pas d'assurer un apport quotidien exact, ne serait-ce que par l'accessibilité aléatoire au sein du troupeau, et le fait que le cheval ne se régule pas forcément de lui-même.
L’ESSENTIEL
Nourrir correctement votre cheval, c’est avoir des pratiques qui mimiquent les conditions d’alimentation pour lesquelles l’évolution l’a sélectionné. Quelques règles simples à suivre :
- Avoir un régime basé exclusivement ou principalement sur les fibres. L’herbe, le foin ou le fourrage sont LA BASE d’alimentation du cheval. Il doit y avoir accès au moins 16 à 18 heures par jour.
- Réserver l’apport en céréales aux chevaux qui en ont réellement besoin.
- Soutenir une flore intestinale saine en ayant toujours des changements graduels d’alimentation (sur 10 jours environ), et en supplémentant avec des pré et probiotiques après tout changement brutal d’alimentation, traitements antibiotiques, vermifuges chimiques suite à une infestation parasitaire lourde, ou tout stress ou dysfonctionnement du tube digestif.
- Permettre au cheval de manger la tête en bas.
- Permettre au cheval d’utiliser ses incisives. Donner accès au pâturage. Pour les chevaux au foin (surtout s'ils sont toute l’année au foin), utiliser des filets à foin sans nœuds en polypropylène haute densité et à petites mailles (maximum 6 cm pour les chevaux de selle et trait, 4 cm pour les poneys). Ils demandent aux chevaux d’utiliser leurs incisives pour attraper le foin, ralentissent l’ingestion, augmentent la salivation et anéantissent le gaspillage. Que des bénéfices !
- Donner accès au sel à volonté, en pierre blanche (NaCl pur). Les pierres à lécher brunes ou grises du commerce sont composées de minéraux peu assimilables, apportant souvent beaucoup de Fer et sont très souvent additionnées d’une quantité incroyable de mélasse (jusqu’à 80 % sur certaines marques de minéraux coulés en seau) pour leur appétence. De plus les chevaux n’ont pas la capacité de se réguler. L’apport en CMV (complément minéral vitaminé) doit donc être individualisé sur une ration quotidienne.
- Pour les chevaux présentant des carences au niveau des pieds, les chevaux de sport ou qui travaillent, les chevaux en croissance ou les chevaux à la reproduction, les chevaux au foin, complémenter l’alimentation avec un CMV adapté type Oligovit (Reverdy) ou Vital (Harmonie Nutrition Équine), additionné de sel de table blanc à raison de 10 gr / jour minimum (valeur pour un cheval de 500 kg au repos, plus pour les chevaux soumis à des efforts importants : voir avec un nutritionniste spécialisé équin dans ces cas-là).
- Éviter les friandises sucrées, les utiliser avec parcimonie. Utilisez uniquement des friandises sans sucre pour les chevaux à tendance inflammatoire (obèses, fourbus, SME..). Ne pas donner de pain.
- Ne pas laisser les chevaux plus de 4-5 heures d’affilé sans accès à du fourrage. Ne pas travailler les chevaux de sport (et les autres aussi) sur des estomac vides.
- Et il va sans dire que les chevaux ont besoin d’un accès permanent à de l’eau propre de qualité.
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Sources et références
(1) https://www.reverdy.fr/fr/articles/posts/les-ulceres-gastriques-chez-le-cheval-athlete
(1) Étude de prévalence des ulcères gastriques chez le cheval d'endurance, Marguet Caroline, ENV de Toulouse, 2009
https://mediatheque.ifce.fr/doc_num.php?explnum_id=19917
(2) https://drkerryridgway.com/wp-content/uploads/2017/10/Hindgut-Ulcers.pdf
(3) https://equipedia.ifce.fr/elevage-et-entretien/alimentation/aliment-concentre/les-aliments-concentres-simples
(4) Holistic Dental Care extrait de « Insight to Equus », Tomas G.Teskey 2019
(5) https://chapelle-berard.com/plantes-bio-indicatrices/
https://www.agriculture-moyenne-montagne.org/IMG/pdf/guide_des_plantes_bio-indicatrices_2015.pdf
(6) http://www.drkellon.com/
(7) http://www.harmonienutritionequine.com/analyses-de-fourrages-c102x3634868
(8) https://equi-analytical.com/
Sources et références
(1) https://www.reverdy.fr/fr/articles/posts/les-ulceres-gastriques-chez-le-cheval-athlete
(1) Étude de prévalence des ulcères gastriques chez le cheval d'endurance, Marguet Caroline, ENV de Toulouse, 2009
https://mediatheque.ifce.fr/doc_num.php?explnum_id=19917
(2) https://drkerryridgway.com/wp-content/uploads/2017/10/Hindgut-Ulcers.pdf
(3) https://equipedia.ifce.fr/elevage-et-entretien/alimentation/aliment-concentre/les-aliments-concentres-simples
(4) Holistic Dental Care extrait de « Insight to Equus », Tomas G.Teskey 2019
(5) https://chapelle-berard.com/plantes-bio-indicatrices/
https://www.agriculture-moyenne-montagne.org/IMG/pdf/guide_des_plantes_bio-indicatrices_2015.pdf
(6) http://www.drkellon.com/
(7) http://www.harmonienutritionequine.com/analyses-de-fourrages-c102x3634868
(8) https://equi-analytical.com/